Quand la mairie de Paris taxe un peu plus les Parisiens.
Ce que le vulgum pecus dĂ©signe sous l’appellation gĂ©nĂ©rique « frais de notaire » sont en rĂ©alitĂ© des droits de mutation. Autrement dit les taxes que s’arrogent l’État, le dĂ©partement et la commune Ă chaque fois qu’un bien immobilier se vend. Au-delĂ de la controverse sĂ©mantique, les Parisiens ont de quoi se soucier puisque le conseil de Paris a votĂ© l’augmentation de la part dĂ©partementale de ces fameux droits de mutation, passant ainsi allègrement de 3,8% Ă 4,5% du prix d’achat. Pourtant, il semble qu’une stabilisation des impĂ´ts nous avait Ă©tĂ© promise il y a peu… De bien petits chiffres sur le papier mais qui dĂ©passent les quelques milliers d’euros pour l’acquisition d’un appartement de trois ou quatre pièces !Â
Une augmentation de 10%Â !
Après la voiture, vache à lait préférée des gouvernements successifs, voilà que les hausses d’impôts (sans parler des contraintes architecturales et autres normes) s’abattent à nouveau sur les habitants de la capitale telles les dix plaies d’Égypte ; les ténèbres ne sont plus loin... Ce qui ne manque pas de sel au moment où la loi Macron tend à diminuer la rémunération notariale, collecteurs de taxes pour le compte de l’État. Ainsi le montant total de ce que vous aurez à régler chez le notaire (qui subira les foudres des acheteurs mécontents de ce surcoût) est-il passé au 1er janvier dernier de 7% à près de 7,7%, ce qui correspond, mine de rien, à une progression de 10%… Une augmentation qui vaut aussi bien pour les commerces, les bureaux que pour les logements alors que les difficultés à se loger s’accroissent à Paris. Et on ne peut s’empêcher de comparer le zèle des édiles parisiens à encadrer les loyers alors qu’ils assomment d’impôts les propriétaires potentiels.